Interview : "Il y a un début, il y a une fin. Et entre les deux, il y a l'inconnu..."

A l'occasion de la vente du 50ème exemplaire de Entre parenthèse, j'avais décidé de tirer au sort un lecteur (donc une lectrice) pour organiser une rencontre-interview de la couleur qu'elle souhaitait.

En voilà son compte-rendu.

... Ouverture de la parenthèse:

Qu'est-ce qui t'as poussé à sortir de l'ombre? A te décider à rendre l'aventure réelle avec la sortie de ton premier roman? 

Je ne sais pas si je sors de l'ombre en sortant de roman. En tout cas, cela fait 3 ans que j'ai la prétention de croire que quelques personnes veulent bien lire mes masturbations intellectuelles ou Roman d'un jour. Et certaines d'entre elles m'ont encouragés (voire poussé) à franchir ce cap.

Ces derniers mois, mon écriture s'est orientée vers un véritable travail d'auteur et "Entre parenthèse" en a été le plus aboutie. Cette histoire a eu de bons retours via mon blog, alors un soir d'insomnie de février, j'ai décidé d'envoyé le manuscrit à des dizaines de maisons d'édition; la moitié m'ont proposé un contrat mais un contrat participatif donc avec une grosse participation financière de ma part... Alors, j'ai consulté des forums internet pour me renseigner, j'ai réfléchi au but de ma démarche et j'en ai conclu que si je voulais aller vers l'édition, c'était avant tout pour offrir à mes lecteurs mes mots sur papier. Parce que je reste convaincu que le livre est un objet romantique. L'auto-édition était donc la solution.

Pourquoi avoir choisi ce texte-ci parmi tous ceux que l'on retrouve sur ton blog?

Comme je te disais précédemment, mes derniers écrits ont fait l'objet d'un vrai travail d'écrivain: recherche, réflexion, plans, biographies des personnages en amont, puis vraie patience dans mon écriture. Et ce sont les retours de ce texte qui m'ont poussé à le choisir lui! A me décider d'en faire mon enfant de papier. Il fallait une histoire dont j'étais amoureux et fier, c’était le cas.

"Entre parenthèse"... Titre joliment choisi. D'où vient-il?

Le titre d'un livre, c'est son apparence. La première idée que l'on se fait de quelqu'un est  très souvent basée sur son apparence. Pour un livre, c'est son titre.

J'ai commencé à écrire avant de le trouver puis en avançant dans l'histoire, il s'est imposé comme une évidence. Il est énigmatique et romantique, ça m'allait bien comme adjectif pour mon roman, comme apparence...

Ton histoire se déroule à Paris; pourquoi avoir choisi cette ville? Tu nous y fais voyager, prendre le métro, aller chez le dentiste..... avec un sens du détail impressionnant. Comment fais-tu? Repérage physique au préalable ou de nombreuses heures passées avec Copain Google?

Les deux mon colonel!!! Pour le choix de la ville, je voulais un environnement qui soit un personnage à part entière et dont je puisse me servir pour enrober l'histoire. Et puis j'aime que mon écriture soit visuelle et romantique. Quelle ville l'est plus que Paris?

Pour ce qui est des détails, je connaissais un peu cette ville. J'en étais secrètement amoureux et je savais dans quels endroits emmener mes personnages. J'ai une mémoire des détails parce j'aime les détails, ils me touchent. Néanmoins, je suis quand même aller passer 3 jours à Paris pour m'imprégner des sensations et en rentrant, j'ai tout de suite commencer à écrire pour utiliser ces sensations "a chaud". Et afin d'être plus pointu, j'ai eu recourt à l'ami Google!

Comment est née cette histoire? Où puises-tu ton inspiration?

Je me souviens précisément du moment où ma tête a tiré la chasse d'inspiration de mon esprit. Je regardais un extrait sur Canal + du film "Les adoptés" de Mélanie Laurent et un passage de 5 secondes m'a fait tilté. Je ne vais pas dévoiler l'histoire mais je voulais que le roman parle d'un homme un peu bancal, d'une jolie femme mais pas que, d'une rencontre absurde, d'un premier rendez-vous particulier, de la vie à deux (ou plus) et de ses ridiculités touchantes qui commencent jusqu'à ce que.......

Et je voulais réfléchir à comment réagi une personne quand il lui arrive un évènement dramatique.

Après mon inspiration ,c'est moi, c'est toi, c'est eux. Ce que j'entends, lis, vois, vis... Tout dans la vie m'inspire, alors je prends, j'enregistre puis je m'en sers. C'est ce que j'appelle la mémoire du détail!

Tu embarques tes lecteurs (cf commentaires sur www.thebookedition.com), certains ressentent une impression de "déjà-vécu". On se retrouve dans tes personnages. Comment fais-tu?

Je n'en sais rien, je ne fais rien. Il n'y a pas de méthode. Je veux écrire des choses que j'aurais envie de lire et je veux faire de la littérature accessible au plus grand nombre. Comme je disais, je me sers de tout de la vie, de ma vie avec mes propres réflexions et encore une fois des détails. Alors comme j'ai la prétention de croire que je suis comme tout le monde, je pense que c'est ce qui crée cette impression.

Dans ton roman, il y a une recette.  Dans quel but? C'est une de tes recettes?

J'avais envie que le roman ait des petites bulles d'inventivité qui cassent la monotonie de la narration; la recette en fait partie. C'est absurde mais j'aime cette absurdité.

Après pour le choix de la recette, j'aime cuisiner et la poêlée de courgettes caramélisées au miel est MA spécialité. Mes proches en raffolent d'ailleurs... Alors quand ils me demanderont de leur refaire, maintenant je pourrais leur dire "Achetez Entre parenthèse!" (rires)

Qui est cette Marion B. en 4ème de couverture? Une admiratrice?

C'est une critique littéraire de grande renommée!!!

Plus sérieusement, c'est une lectrice de la première heure. Un soutien et une supportrice qui, la première, m'a encouragé à me faire publier. Elle a fait germer dans un coin de ma tête cette idée-là. C'est celle qui m'a fait lire aussi. C'est un moteur de mon écriture. Quand j'écris une histoire, je me demande toujours si elle va aimer ce détail ou cette phrase! Et puis c'est avant tout mon amie... ma famille...

Merci Alex. Pour refermer la parenthèse... Quels sont tes objectifs? Que peut-on te souhaiter pour l'avenir?

Je n'ai pas publié pour la célébrité ou pour m'enrichir. J'ai d'ailleurs du mal à gérer la lumière et les compliments. Cela a tendance à me faire paniquer. Donc c'est avant tout un défi personnel.

Après, maintenant que je me suis lancé dans le vide et  que le reste ne m'appartint plus, j'aspire à ce que le maximum de personnes soit touché et voyage avec mes mots et mon monde.

Ma plus grande fierté est d'apprendre que des gens m'ont lu alors qu'ils ne mettent jamais leur nez dans un livre!

Après, pour être un peu narcissique et nouvelle technologie, je "kifferais" bien de retrouver des statuts facebook familier où les initiales "A.T", succèderaient à la fermeture d'une phrase entre guillemets...(sourire)

Et puis on peut me souhaiter d'avoir toujours l'envie d' "écrire des films et de réaliser des livres"!

... Fermeture de la parenthèse.

Propos recueilli par F.D